Lundi 11 août, les salarié·es saisonniers du village vacances Arc-en-Ciel, situé dans la station des Karellis (commune de Montricher-Albanne, en Maurienne), ont lancé un mouvement de grève pour dénoncer des conditions de travail devenues intenables. Cette mobilisation, soutenue par la CGT, a abouti à une victoire complète après six heures de négociation.
Les saisonnier·es alertaient depuis plusieurs semaines sur la dégradation de leurs conditions de travail : journées pouvant aller jusqu’à 16 heures, sous-effectif chronique, heures supplémentaires non payées, et une charge de travail accrue, sans reconnaissance ni prise en compte des règles de base du droit du travail.
Face à cette situation et à l’absence de réponse de la direction, les salarié·es ont cessé le travail le lundi matin. Un piquet de grève s’est installé à l’entrée de l’établissement. Après plusieurs heures de discussion, l’employeur a été contraint d’ouvrir des négociations.
Des revendications claires, toutes satisfaites
À l’issue de six heures de négociation, les grévistes ont obtenu l’intégralité de leurs revendications, à savoir :
– 5 embauches immédiates pour répondre au manque de personnel
– Respect strict du temps de travail et des pauses
– Paiement de toutes les heures supplémentaires et de nuit, avec les majorations prévues
– Remboursement des repas non pris
– Fin du service en terrasse, à la fois pour des raisons de charge de travail et de sécurité
– Convocation du directeur adjoint pour comportement inacceptable
– Prime mensuelle nette de 500 euros pour les salarié·es (1000 € pour les deux mois)
– Paiement intégral du jour de grève
Une mobilisation courte, mais organisée et déterminée, qui prouve qu’il est possible de faire reculer un employeur quand les travailleur·ses agissent collectivement.
Les saisonnier·es aussi ont des droits : la CGT est là pour les faire respecter.