Routiers : une journée de solidarité pour dénoncer le dumping social et exiger le respect des droits

Ce dimanche 8 juin, sur l’aire de l’Abis, près de Montmélian, la CGT Transports a organisé un repas partagé réunissant des routiers venus de toute l’Europe. Une action conviviale, militante et revendicative, inscrite dans la 12ᵉ journée fraternelle des routiers européens.

Autour de la table, des chauffeurs français, roumains, polonais, bulgares et espagnols ont pu échanger sur leurs conditions de travail, souvent marquées par des cadences infernales, des temps de repos insuffisants, des salaires tirés vers le bas et des contrôles sociaux quasi inexistants. Autant de réalités qui découlent d’une mise en concurrence féroce orchestrée par les grands groupes du transport et encouragée par des politiques européennes qui favorisent le dumping social au détriment des droits des salariés.

À travers cette initiative, la CGT a voulu briser les préjugés et rappeler une évidence trop souvent oubliée : qu’ils soient français ou étrangers, les routiers partagent le même métier, les mêmes contraintes, les mêmes sacrifices sur leur santé et leur vie familiale. Les dresser les uns contre les autres ne sert qu’à diviser les travailleurs pour mieux rogner leurs droits. Bien au contraire, la CGT Transports entend réaffirmer l’unité de la classe travailleuse et l’exigence d’un égal respect pour toutes et tous, quel que soit le pays d’origine ou le contrat.

Les routiers présents ont aussi pris la parole pour exprimer leur vision du métier, les difficultés rencontrées au quotidien, mais aussi leur fierté de faire tourner l’économie au prix de milliers de kilomètres parcourus chaque mois. Une prise de parole collective qui a souligné l’urgence de lutter ensemble pour des conditions de travail dignes, des salaires décents et le respect strict des temps de repos et de conduite.

Ce rendez-vous a donc été bien plus qu’un simple moment de convivialité : il a concrétisé une véritable solidarité internationale face aux logiques de profit qui broient les chauffeurs.

Parce qu’aucun routier ne doit être sacrifié au nom de la concurrence, et que seule la solidarité fera reculer le dumping social.

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