Ce 2 octobre 2025, la mobilisation en Savoie a une nouvelle fois démontré sa détermination. Dès le matin,
près de 200 personnes se sont rassemblées devant le siège du MEDEF à La Motte-Servolex pour dénoncer l’austérité imposée aux
salarié·es, retraité·es et privé·es d’emploi, pendant que les grandes entreprises continuent de bénéficier de
211 milliards d’euros d’aides publiques chaque année, sans contrôle ni contrepartie. L’après-midi,
un cortège de 3000 manifestant·es a défilé dans les rues de Chambéry dans une ambiance combative et unitaire.
Si la participation est légèrement en retrait par rapport au 18 septembre, la détermination reste intacte.
Devant ce que le secrétaire général de l’UD a qualifié de “maison-mère des pleureuses professionnelles”, le ton était donné.
La CGT a dénoncé l’hypocrisie d’un patronat qui continue de réclamer toujours plus de cadeaux fiscaux tout en prétendant que « la France vit au-dessus de ses moyens ».
La réalité est tout autre : les marchés se bousculent pour prêter à l’État, les taux d’intérêt restent faibles, et
la charge réelle de la dette était négative en 2024. Le déficit n’est pas dû aux services publics ou à la protection sociale,
mais bien aux cadeaux fiscaux massifs accordés depuis 2017 aux plus riches et aux entreprises — plus de
300 milliards d’euros. Pendant ce temps, le gouvernement annonce des mesures qui frappent durement la population :
doublement des franchises médicales, gel des pensions, suppressions de postes dans la fonction publique, attaques contre le code du travail.
Pour les salarié·es, c’est l’austérité. Pour les actionnaires, c’est l’opulence.
La CGT Savoie l’affirme : le vrai scandale, ce n’est pas la dette publique, mais la captation des richesses par une minorité.
Nos exigences sont claires : rétablissement de l’ISF, taxation des grandes fortunes et des dividendes,
remise à plat des aides publiques aux entreprises, retour à la retraite à 60 ans, renforcement de la sécurité sociale,
hausse des salaires et des pensions, des services publics financés et renforcés pour des hôpitaux, des écoles et des transports à la hauteur des besoins,
ainsi qu’une transition écologique et une réindustrialisation contre la logique de rente et de spéculation.
Ce 2 octobre marque une étape importante dans la construction du rapport de force. L’unité syndicale et la mobilisation collective sont les clés pour imposer un autre choix de société.
Comme l’a rappelé la CGT lors de la manifestation : « Les richesses existent. Elles doivent être partagées. Et nous irons les chercher ensemble, par la lutte et la mobilisation. »
La CGT Savoie appelle à poursuivre la dynamique : organiser des assemblées générales, décider la grève, rendre visibles les luttes dans tous les secteurs.
La lutte continue — contre l’austérité, pour la justice sociale et fiscale.